Retour sur le festival Alterfictions

Retour sur le festival Alterfictions

Le festival littéraire Alterfictions a eu lieu les 18 et 19 novembre 2023 dans sa première édition, dans le château d’Yverdon, en Suisse. J’ai eu la chance d’y participer et je dois bien dire que j’ai vraiment passé un superbe week-end.

Le concept, novateur

Casser les codes, c’était le but de ce festival d’un autre genre (vanne intentionnelle). Il s’agissait pour une fois de disposer l’ensemble des livres proposés par les 77 auteurs sur des tables regroupant différents genres. Les écrivains, eux, étaient libres de déambuler parmi les visiteurs, de discuter entre eux, de dédicacer dans des espaces réservés à tous. Personnellement, j’attendais vraiment de voir ce que cela pouvait apporter. Avec ces deux jours de recul, l’idée m’a convaincu : le (futur) lecteur est plus libre de traîner au gré des couvertures, de retourner les livres pour lire les quatrièmes sans sentir aucune pression parce que l’auteur serait devant lui.

J’ai eu aussi beaucoup de plaisir à me faire interpeller au milieu du salon par une lectrice ou une autre :

« Bonjour, vous êtes bien l’auteur ? (Montrant le livre en question entre ses mains)

— Oui ?

— Je peux avoir une dédicace ? »

Et d’accompagner ladite lectrice vers une petite table ronde où l’on peut discuter tranquillement.

Très. Sympa.

Plein d’activités

Les organisateurs avaient prévu différentes tables rondes, conférences et remises de prix. On voyait aussi des dessinateurs travailler en direct, leur dessin évoluant sur le grand écran présent au bout de la grande aula magna.

Une ambiance bienveillante

Organisateurs-auteurs, auteurs, dessinateurs, éditeurs, visiteurs… Tout au long des deux jours, la gentillesse et l’entraide dominaient l’ambiance, sans concurrence, sans jalousie. Une bienveillance très bienvenue, ressentie dans toutes les salles et toutes les activités, et qui caractérise finalement ce festival.

Franchement, j’espère que l’exercice (réussi) sera renouvelé le plus tôt possible, de préférence l’année prochaine !

Une organisation incroyable

Rappelez-vous que c’est la première édition de ce festival de littérature de genre. Et bien, l’organisation était professionnelle. Accueil des auteurs et des éditeurs, montage et installation, aide, tout était prévu. La communication en amont du festival était également très bien faite ; elle a amené plus de 800 visiteurs, nombre remarquable pour, encore une fois, une première édition. J’ai eu la chance de participer à la création du trailer utilisé sur les réseaux, et je suis fier de voir comment il a été (bien) utilisé et des efforts autour de cette communication.

Tout s’est passé dans la fluidité, sans effort apparent ; on le sait c’est comme lorsque l’on voit un danseur professionnel, un athlète en pleine action, on ne le voit pas, mais on sait la quantité de travail qui a permis d’en arriver là.

Bravo donc pour tout ce travail aux organisateurs, bénévoles et participants à Alterfictions, une grande réussite.

Un sentiment de famille

Il se trouve que les organisateurs du festival sont, comme moi, des membres du GAHELIG, une association d’auteurs helvétiques de littérature de genre, et le sentiment d’appartenir à une famille de gens comme moiTM était fort et agréable.

Duo de plumes était présent

Ce fut également l’occasion de réaliser quelques interviews avec ma complice de podcast et copine de plume Catherine Rolland. Un exercice difficile et très intéressant qui nous a permis de recueillir le point de vue de différents acteurs au décours de la journée de dimanche : éditeurs, auteurs de polars, de romance, bénévoles et organisateurs. Rendez-vous au printemps pour écouter (ou voir !) le podcast consacré à l’édition.

Il est temps de « redescendre » et de revenir à la vie ordinaire. Mais je garde en mémoire ces rencontres et ces bons moments, et suis reconnaissant à Nicolas Genoud, Christophe Barraud, Sara Schneider, Amélie Hanser, Katja Lasan, K. Sangil, Fabrice Pittet, Méline Darsk, Lionel Truan, Anouk Langel, David Tschopp, Stéphanie Manitta… et j’en oublie certainement plein (pardon!) pour la mise en œuvre de cette superbe idée.

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Jean Martin
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